Nous avons pu tous deux, fatigus du voyage,
Nuos asseoir un instant sur le bord du chemin —
Et sentir sur nos fronts flotter le mme ombrage,
Et porter nos regards vers l’horizon lointain.
Mais le temps suit son cours et sa pente inflexible
A bientt spar ce qu’il avait uni, —
Et l’homme, sous le fouet d’un pouvoir invisible,
S’enfonce, triste et seul, dans l’espace infini.
Et maintenant, ami, de ces heures passes,
De cette vie deux, que nous est-il rest?
Un regard, un accent, des dbris de penses. —
Hlas, ce qui n’est plus a-t-il jamais t?
4 апреля 1838
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