‘«Quel don lui faire au dclin de l’anne?
Le vent d’hiver a brl le gazon,
La fleur n’est plus et la feuille est fane,
Rien de vivant dans la morte saison…»
Et consultant d’une main bien-aime
De votre herbier maint doux et cher feuillet,
Vous rveillez dans sa couche embaume
Tout un Pass d’amour qui sommeillait…
Tout un Pass de jeunesse et de vie,
Tout un Pass qui ne peut s’oublier…
Et dont la cendre un moment recueillie
Reluit encore dans ce fidle herbier…
Vous y cherchez quelque dbris de tige —
Et tout coup vous y trouvez deux fleurs…
Et dans ma main par un secret prodige
Vous les voyez reprendre leurs couleurs.
C’taient deux fleurs: l’une et l’autre tait belle,
D’un rouge vif, d’un clat peu commun…
La rose brille et l’illet tincelle,
Tous deux baigns de flamme et de parfum…
Et maintenant de ce mystre trange
Vous voudriez reconnatre le sens…
Pourquoi faut-il vous l’expliquer, cher ange?..
Vous insistez. Eh bien soit, j’y consens.
Lorsqu’une fleur, ce frle et doux prestige.
Perd ses couleurs, languit et se fltrit,
Que du brasier on approche sa tige,
La pauvre fleur aussitt refleurit…
Et c’est ainsi que toujours s’accomplissent
Au jour fatal et rves et destins…
Quand dans nos curs les souvenirs plissent,
La Mort les fait refleurir dans ses mains…
7 октября 1847
См. перевод
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